Certains adultes « draguent » des enfants ou des adolescents sur Internet. Ce risque est cependant faible et on a tendance à l’assimiler avec le fait que certains adultes visitent des sites pédophiles, ce qui est un tout autre problème.
Prévention :
D’après une enquête faite en France 14 % des 11-16 ans disent avoir été confrontés à des « contenus malsains » en ligne. Une catégorie large qui englobe aussi bien des messages de haine que des contenus traitant du suicide, de la drogue ou de l’anorexie.
L’enfant ou l’adolescent est curieux de la sexualité et c’est bien normal. De tout temps, il a cherché des informations, des images… une manière de comprendre et de maîtriser ce qui se passe dans son corps. Cependant, avec Internet, non seulement les images émergent de l’extérieur plutôt que d’être « imaginées » mais de plus, elles vont jusqu’à faire irruption indépendamment du fait qu’on les recherche. Ainsi, elles n’arrivent souvent pas en concordance avec le développement affectif de l’enfant. Le risque essentiel est que l’enfant croie que cette image de la sexualité correspond à la réalité, voire qu’il devra pratiquer « tout cela » pour être dans la norme.
Prévention :
Une éducation sexuelle mais surtout affective au sein de la famille et avec des adultes qui favorisent le dialogue permet à l’enfant d’apprendre que sa vie amoureuse, notamment sexuelle, il devra l’inventer pas à pas avec celui ou celle qu’il choisira. Aborder ceci, avec pudeur, au travers des petits faits du quotidien reste la meilleure des préventions face à l’omniprésence d’une sexualité de consommation qui dépasse d’ailleurs Internet.
D’autres «découvertes» peuvent poser problème au développement de l’enfant si elles ne sont pas accompagnées d’une prévention par le dialogue avec les adultes. Pensons à des images de violence gratuite qui, parce qu’elles embarrassent moins les adultes que le sexe, font l’objet d’encore moins de précaution. Là aussi, le décodage, le dialogue, l’explication restent les meilleurs outils éducatifs, tout en gardant à l’esprit qu’une image ou une séquence anodine pour l’adulte peut être troublante pour l’enfant. D’où l’importance d’écouter celui-ci et de rester ouvert à ses questions.
Internet peut autant être un outil de découverte, de connaissance, de communication qu’un gouffre où l’on peut se perdre… autant un lieu qui contribue à se construire une intimité qu’un espace où l’on tourne en rond de manière compulsive.
Comme toute activité, comme tout espace, il doit être limité.
Prévention :
A un moment ou à un autre, c’est à l’adulte qu’il revient de mettre la limite, ne fusse que pour rappeler l’importance de la vie de famille (les repas), de la vie sociale (aller à l’école), du sommeil…
Chaque jour en se connectant sur les réseaux sociaux on livre une quantité importante d’informations. Il n’est bien sûr pas question de s’interdire d’être soi-même mais certains aspects de votre existence, certaines opinions ou critiques devraient rester dans le cercle de votre vie privée, si vous ne souhaitez pas que ces données ressortent parfois mal à propos.
Mal utilisé, le réseau peut être une redoutable toile d’araignée. Des étudiants, sur Facebook ou leur propre site, mettent en ligne des photos de soirées arrosées et légendées de détails pimentés, parfois avec les noms à l’appui !
Très drôle sur le coup, mais de quoi se griller durablement sur le marché de l’emploi. Et ce qui est valable pour ceux qui recherchent un travail, l’est toujours pour ceux qui sont en poste.
Interview de Jean-Michel Abou à propos du nouveau jeu dangereux qui sévit sur les réseaux sociaux, le blue whale challenge.
Interview à 3:03 mn.